GROS CHAT (222) : SILENCE

Ouf !

S’asseoir et devenir tranquille dans mon espace tout banal des bruissements nécessaires à ma survie.

Sans boire, je me déshydrate et je meurs.

Inondée d’informations de toutes parts, violentes et pour lesquelles je ne puis rien, je sors du rythme raisonnable de mes pensées.

Sans l’humain qui vit les pieds sur terre, respectueux de la nature et des animaux, je perds mon âme et la mets en tout cas en danger.

Ici je me restaure.

Je redécouvre les trésors multiples et sensibles de l’environnement qui me fait vivre.

Bienvenus les amis et les Chats, les discussions devant la cheminée, le partage d’un verre de vin. Les bavardages de mon village, les volets qui battent et les portes de bois qui peuvent raconter le noeud de l’arbre et l’existence de la forêt. Bienvenues les plantes dans mon jardin fouillis, les glands qui vont prendre racine au printemps et les châtaignes qui racontent que la nature est généreuse si on ne la détruit pas.

J’ai besoin des voix et de la peau. De la musique et des rires. Des fleurs dans un vase, de tapis qui sont tissés de laines qu’on portées les moutons. Cà me dit la tonte, les gestes paysans, le bon sens de leur travail dans les saisons. Les rythmes de la nature.

J’ai besoin des pas plutôt que de vitesse. J’ai besoin de voir, de comprendre, m’asseoir sous un arbre sous le chant du vent. J’ai besoin de cette vie qui est ma source. Moi graine d’humain, humus comme la terre qui me porte.

Rester les pieds sur terre et protéger le réel, le banal quotidien.

Le goûter magnifiquement.

Devant la cheminée près de mes copains les Chats et mes amis, ou sur un banc...

Photo : Pixabay. Merci.