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Mes Nouvelles

GROS CHAT (422) : ET PETIT PAUL, APRES TOUT CA ?

3 Novembre 2017 , Rédigé par Denise Giton-Gonzalez

GROS CHAT (422) : ET PETIT PAUL, APRES TOUT CA ?
GROS CHAT (422) : ET PETIT PAUL, APRES TOUT CA ?

Il observe sur le calendrier l’avancement des jours, surtout le grand pont qui le sépare des vacances prochaines. Noël est une trêve succulente : visages qui renvoient le chant des lumières, les fragrances d’herbes et de sapin, un air de fête qui se propage jusqu’au sein des cuisines, le choix des nappes et des tonnes de petites choses qui pétillent et font du bien.

Nous l’avions abandonné au fond du jardin à la fin d’un été, entouré d'oiseaux qui volaient, eux, en toute liberté. Il s’évadait des devoirs de vacances. Il préférait les après-midis de pêche quand l’onde caramel voguait en frissonnant joliment lascive sous la voûte des arbres. Des voyages d’écritures sur le sable et les poissons minuscules qui ne mordaient pas à l’hameçon. Mais que le moment était vibrant comme l’aile des libellules, délicieux comme le chocolat croqué avec le beurre et le pain. Ivresse des été enfantins pleins de rêves, de greniers à visiter, de pailles à emmener dans ses cheveux, de genoux écorchés, de liberté à courir dans les bois et talus ou les prés pleins de fleurs.

C’est ce à quoi il pense en cet instant. Il prolonge ses étés dans sa tête et les transporte plus légèrement qu’il ne traîne son cartable. Il est perdu loin de la respiration naturelle des animaux et jardins. Il se formate comme il peut au monde différent qui dit beaucoup ce qu’il faut faire mais ne voit pas le chat qui glisse sous la palissade ou le panier d’osier dans lequel on pose la brassée de dahlias pour orner les vases de la maison.

Il glisse comme un soleil dans la vie qu’il peut. Il ouvre des livres alors qu’il a tant à écrire. Il saute ses paragraphes comme on saute des haies. Il n’est pas triste. Il est plein d’espoirs pour demain.

Petit Paul range son cartable et sait que lundi, il verra le soleil au travers d’une fenêtre de classe, il mâchouillera le bout de son crayon en suivant la progression tremblante des gouttes de pluie, il entendra au lointain les pas de la maîtresse et se fera à nouveau surprendre dans un rêve inopiné.

Il se laisse bercer dans les voix qu'il entend assoupies comme en du coton. Et puis la nuit vient, le prend tout entier pour des voyages tranquilles pleins d’étoiles et de songes qui ne font pas mal, d’éclats de Lune quand le chat se serre contre le drap, joli Tigre inoffensif en bienheureux qui lui, n’a pas de devoirs.   

 

 

Photo Pixabay (Comfreak) (Mysticartdesign). Merci

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