GROS CHAT (482) : TROUBLANT
La mémoire chuchote. Pleins et déliés de la vie d’avant. Images en film incertain flou et usé.
Des algues m’aspirent comme un plongeon sombre et lisse dans les années enfouies. Ah quelle nostalgie ! Le sang me pèse. C’est noir de tristesse.
Alors,
J’épouse le vent. Qui me brasse et m’entraîne. Vite peindre que gestes et délivrance des couleurs me disent que je suis encore vivante.
Je suis le cygne noir qui glisse de ses deuils sur l’onde qui se ride.
Je suis le sillage lent qui mord la nuit.
Je passe furtive, ombre de l’ombre, un rêve d’absolu.
Coule en une glace sidérante, un miroir fou qui avale et dilue ce qui fut.
Photo Pinterest. Merci.